Si l’on devait résumer l’ERP en une seule phrase, qui choisirait celle de Léonard de Vinci : « La simplicité est la sophistication suprême » ? On pourrait même parler d’un bel euphémisme. Si certaines lacunes des solutions d’entreprises sont trop souvent mises en exergue, leurs atouts principaux sont souvent oubliés : centraliser, organiser et analyser les métiers de l’entreprise.

Cette époque est désormais révolue. Les solutions d’entreprises sont devenues suffisamment agiles pour digérer la complexité technologique, socio-économique et culturelle. A l’instar de Léonard de Vinci, l’ERP devient un grand ensemblier, agile et puissant, capable de couvrir l’ensemble des besoins de l’entreprise. De facto, de nourrir sa croissance. La phrase de Léonard de Vinci reprend alors tout son sens.

Face à la complexification permanente, s’attacher à l’essentiel demeure une tâche difficile. Une question reste cependant en suspens : les solutions d’entreprises ont-elles toujours un intérêt ? Sans aucun doute, mais la technologie doit encore se faire épauler. Mise en perspective.

 

De la simplicité découle la confiance

La média sphère est en ébullition permanente. Les informations se croisent, les émetteurs se multiplient, plus personne n’a de repères. En conséquence, la défiance prend le dessus sur la confiance.  A l’instar des candidats à la présidentielle, les entreprises ont intérêt à réinstaurer une relation de confiance avec leurs partenaires, collaborateurs ainsi qu’avec l’opinion comme fondement à l’instauration d’une nouvelle culture, dont les solutions d’entreprises sont parties prenantes.

Plus précisément, ce socle de confiance est obligatoire pour assurer la rénovation globale de l’entreprise. Sans cela, il sera difficile de lutter efficacement contre la résistance au changement et d’assurer une transformation numérique réussie.

Le défi majeur des entreprises ne serait-il pas de réinstaurer ce climat de confiance, de revenir aux choses simples pour en tirer des résultats concrets ? Et si l’ERP était la pierre angulaire de ce projet ?

 

Vers un retour aux sources de l’ERP ?

Satya Nadella, CEO de Microsoft, résume à mon sens ce que doit devenir l’ERP (cf. Pulse du 11 juillet) : « Digital transformation requires systems of intelligence that are tailored to each industry, each company, each micro-task performed by each person. Systems that can learn, expand and evolve with agility as the world and business changes. ». En d’autres termes, un ERP simplifié capable d’appréhender la complexité pour en faire ressortir l’utile à chacun, entreprise comme collaborateurs.

Mais il va plus loin, les solutions d’entreprises ne sont que des briques dans la construction de nouveaux « Business Process ». La transformation digitale est un enjeu ontologique pour les entreprises. Il embrasse des enjeux organisationnels, culturels et technologiques. Qui mieux qu’un dirigeant peut déclencher cet élan existentiel ? Vision, leadership et écoute sont sur la liste des ingrédients. Cette recette ne doit-elle cependant pas être remise au goût du jour ?

L’ERP simplifié naît dans les entreprises résilientes. Ce concept n’est pas nouveau, Gary Hamel et Liisa Välikangas l’évoquaient déjà en 2003, en parlant des entreprises capables de se reconstruire perpétuellement. Ainsi, seul un engagement total de l’entreprise permet d’y parvenir, les collaborateurs ayant un rôle semblable aux dirigeants.

 

L’ERP est désormais un organe à part entière du corps de l’entreprise. Pour se dépasser, une chose à faire : garder une bonne hygiène de vie.