La transformation digitale n’est pas qu’affaire de technologie…

C’est aussi et surtout une question d’expertise permettant de développer des solutions métiers sectorielles spécifiques et adaptées. En première ligne dans la crise du Covid-19, les acteurs de l’industrie pharmaceutique ont besoin d’un accompagnement dans l’optimisation de la gestion de leurs stocks et de leur supply chain. Pour les aider à faire face à la crise actuelle et anticiper celles qui ne manqueront pas d’arriver, une solution technologique clé́ en mains et adaptée est sans doute leur meilleur allié.

Le talon d’Achille d’une industrie surmenée par la crise

Alors qu’elle a fait preuve d’une redoutable efficacité́ pendant la crise, l’industrie pharmaceutique ne peut s’affranchir de certaines contingences politiques, économiques, voire règlementaires.

Dans ce contexte de crise sanitaire, la question de la souveraineté en matière de médicaments se pose avec acuité. Près de 80% des substances actives de nos médicaments sont produites en Chine et en Inde, auprès d’un nombre réduit de fournisseurs. Ces deux pays n’ont pas pour seul désavantage d’être particulièrement éloignés : ils ont tous deux été touchés par le Covid-19 de plein fouet, ce qui a en partie perturbé leurs capacités de production. Cette dangereuse dépendance a mis à mal notre autonomie sanitaire à un moment crucial. Alors que nous enchaînions les vagues épidémiques, nous devions aussi affronter des difficultés majeures d’approvisionnement.

Avec son cortège de fermetures d’usines et d’arrêtés gouvernementaux proscrivant l’exportation de matières premières, cette pandémie aura eu le mérite de lever le voile sur une situation éminemment politique et économique, qui perturbe inévitablement la chaîne d’approvisionnement pharmaceutique nationale et menace la santé de nos concitoyens.

L’état général de l’industrie du médicament repose sur le rythme de ses innovations scientifiques, décrets juridiques, et autres facteurs exogènes relatifs aux épidémies, mutations et catastrophes naturelles et sociales. De façon régulière, de nouvelles normes juridiques de santé sont votées. Face à la mise en place de ces nouvelles régulations, les acteurs de l’industrie doivent s’adapter en permanence et faire preuve d’une agilité et d’une flexibilité remarquables.

Enfin, les matières premières pharmaceutiques sont des éléments fragiles et parfois instables, qui doivent être transportés et manipulés avec une précaution extrême. Par ailleurs, une part importante de l’acheminement international de médicaments (import et export) repose sur l’activité aérienne. La réduction du trafic aérien causée par la pandémie a engendré de grandes difficultés à subvenir aux besoins en médicaments de la planète, complexifiant encore une logistique déjà lourde.

Alors comment se libérer de cet état de dangereuse dépendance, reprendre la main sur le présent et ouvrir la voie du long terme avec clarté, agilité et efficacité ?

La transformation digitale de la logistique, un bol d’air pour l’industrie pharmaceutique

L’automatisation du processus logistique, et la gestion des données de suivi à l’aide d’un logiciel adapté forment ensemble la solution clé pour pallier les difficultés inhérentes à l’industrie. De cette transformation, une libération ?

La digitalisation de la logistique permet une gestion optimisée des stocks et une appréciation aiguë de l’avancée de la supply chain. L’intérêt d’un tel système est de fluidifier au maximum les entrées et sorties de marchandises, auprès des fournisseurs et des distributeurs, et d’obtenir une compréhension d’ensemble du marché́. Dotés d’un tel outil, les différents acteurs pourront s’assurer d’une gestion optimisée de leurs stocks, et pallier tout risque de manque, grâce à une agilité accrue et une meilleure capacité d’appréhension. Une solution clé en main adaptée saura améliorer l’efficacité de la gestion logistique à chaque étape de la supply chain, de la réception des matières premières jusqu’à la distribution du produit emballé.

Dotés d’une solution technologique adaptée, les acteurs de l’industrie pourront transporter leurs marchandises de façon optimale et à moindre coût, assurant des envois “groupés” grâce à une meilleure connaissance de l’état global d’approvisionnement. En outre, une telle solution ne permet pas seulement un gain économique par une réduction des coûts de transport, elle réduit également l’empreinte carbone de l’entreprise, grâce à une réduction du nombre d’envois différés.

Enfin, un logiciel adapté assurera un service de traçabilité. Toutes les marchandises seront ainsi rigoureusement enregistrées au sein d’une base de données. Ce répertoriage assure un suivi de la sérialisation et facilite l’identification rapide en cas de défaut sur une série. Il permet aussi de contribuer activement au combat contre le trafic de faux médicaments, fléau d’envergure internationale.

Gains économiques, écologiques, sociaux et sociétaux… Les bénéfices d’un tel outil numérique sont nombreux. Ils dépassent d’ailleurs les frontières de l’industrie elle-même. Encore une fois, l’innovation révèle ici son irremplaçable fonction de dépasser les frontières d’une pratique ou les limites d’une activité pour porter celles-ci à des niveaux d’efficacité et de qualité toujours plus hauts.

La crise du coronavirus rappelle le rôle stratégique de cette industrie, qu’il soit économique, social ou politique. Elle rappelle aussi notre dépendance quant à l’approvisionnement de nos matières premières pharmaceutiques. Alors réagissons : redistribuons les cartes de ce jeu dangereux qui nous dessert, et armons-nous pour faire face à l’imprévisible.

Tribune initialement parue sur Industrie-mag.com