L’innovation est partout, c’est désormais un passage obligé qui suscite des espoirs, mais aussi des risques, dont celui d’innover pour innover et lui faire perdre ainsi sa raison d’être.

Alors comment redonner du sens à l’innovation ? A l’instar de la politique prônée par Monsieur Emmanuel Macron, lors du sommet des géants du numérique « Tech For Good » le 23 mai dernier, la solution ne serait-elle pas d’ancrer l’innovation dans le bien commun ?

Alors que vient de se clôturer Vivatech, le grand rendez-vous de l’innovation, voici quelques réflexions sur le sens de l’innovation.

Pour tendre vers le progrès, l’innovation doit d’abord s’ancrer dans le réel

Écouter ou lire Étienne Klein, physicien et philosophe français, sur la notion d’innovation devrait faire partie de nos devoirs à tous, du jeune entrepreneur au Directeur général d’un grand Groupe. En convoquant l’histoire des sciences, il décrypte le séquençage de l’innovation, nous plaçant ainsi devant nos propres contradictions.

Il nous invite à sortir d’une innovation factice qui n’apporte aucun changement significatif dans notre quotidien, même si elle étanche facilement notre soif de nouveauté, pour se concentrer sur l’innovation qui compte, celle ancrée dans le réel.

Quand on analyse les découvertes de la circulation sanguine par William Harvey, médecin anglais professeur d’anatomie du XVIIème ou d’Hypatie, première grande mathématicienne du IVème siècle, on déduit facilement l’objectif qui sous-tend leurs travaux : le bien commun. Peu importe le domaine académique qui s’y réfère, la finalité est d’être utile au plus grand nombre, à l’Humain.

Cette vision, aussi ambitieuse et radicale de l’innovation, doit être notre ligne de conduite. Nous devons, en nous remettant en cause en permanence, améliorer significativement le réel.

 

S’appuyer sur la culture d’entreprise, un accélérateur de sens

Courroie de transmission entre les décisions stratégiques de l’entreprise et l’action des collaborateurs, le socle culturel que l’on partage donne du sens à ces actions. Il permet de s’affranchir des intérêts individuels pour les relier à ceux de l’entreprise. Instaurer cette culture, c’est une première marche, même si cette dernière est haute. Pour y parvenir, plusieurs pistes sont possibles dont l’intrapreneuriat.

En effet, savoir fédérer autour d’une ambition commune, demande des qualités : le leadership des dirigeants d’une part, la responsabilité des collaborateurs d’autre part.

 

S’ouvrir au monde, pour ne pas oublier de se remettre en cause, et agir

Open-innovation, accélérateurs et autres incubateurs, plateformes de crowdfunding… tous ces outils en faveur du développement de l’économie numérique sont en place depuis plusieurs années et n’ont plus l’attrait de la nouveauté. Est-ce un mal pour autant ? Je pense au contraire que la maturité de ces outils est une réelle opportunité pour les entreprises souhaitant s’ouvrir, co-construire des services utiles et bien positionnés pour répondre aux enjeux des clients, qu’ils soient sectoriels ou métiers.

Nous avons donc fait le choix de lancer notre propre accélérateur – Prodware Innovation Center – avant le lancement prochain d’un incubateur à Paris. En recherchant la confrontation des points de vue, des personnalités et des technologies, nous souhaitons nous renouveler en profondeur, au profit de nos clients, évidemment et surtout en étant ancrés dans le réel !

Lors de son allocution à Vivatech, Satya Nadella, CEO de Microsoft, a évoqué la responsabilité croissante des entreprises et des gouvernements de mettre les technologies au service du bien commun, du progrès. Un défi que les équipes Prodware sont prêtes à relever, et vous ?