Pour certains, réussir sa transformation numérique se limite à l’insertion d’une petite touche de digital et de technologie dans son entreprise. Il n’en est rien, c’est un processus radical qui remet en cause l’entreprise dans sa globalité, qui s’intègre dans son génome. C’est en substance ce qu’indiquait Alain Conrard, CEO Prodware, dans un précédent article, la transformation digitale est un extrémisme.

Savoir maîtriser les technologies pour les circonscrire à un rôle d’additif à l’innovation est un grand défi. Retour sur deux entreprises qui ont su mettre à profit les technologies à leur transformation numérique.

 

La RATP puise dans le big data, les véhicules autonomes et l’IoT pour se transformer.

Big data, IoT, véhicules autonomes : les défis de la transformation digitale de la RATP

Dans l’imaginaire collectif, la RATP est associée au métro parisien. Nous sommes loin d’une entreprise considérée comme hautement technologique. Pourtant, depuis 2015, la RATP a accéléré sa transformation digitale en nommant Nathalie Leboucher directrice de la stratégie, de l’innovation et du développement du groupe. Dans une interview parue dans l’Usine Digitale elle revient sur les enjeux de l’entreprise.

Le big data et l’IoT, outils de l’efficacité opérationnelle

Être en mesure d’analyser le fonctionnement des différents maillons d’une même chaîne opérationnelle pour optimiser leur efficacité, un luxe maintenant accessible pour la RATP. “Le big data est pour nous un sujet majeur, pour créer de nouveaux services et améliorer notre efficacité opérationnelle : optimiser l’exploitation du réseau et la maintenance, par exemple” selon Vania Ribeiro, responsable de la stratégie digitale du groupe. Bienvenue dans l’ère de la maintenance prédictive !

Les transports autonomes, une nouvelle mobilité

La RATP a depuis longtemps parié sur l’automatisation des modes de transports. “Nous sommes l’un des leaders mondiaux du métro automatique : on a été parmi les premiers à réussir l’automatisation d’une ligne de métro (la ligne 1, en 2012). C’est beaucoup plus compliqué que de construire une ligne entièrement automatique, ce que l’on a fait avec la ligne 14, rappelle Nathalie Leboucher.

Évidemment, la RATP veut aller plus loin en étudiant “tous les nouveaux modes de transports autonomes”. La voiture et le bus sont tout en haut de la pile de la direction de la stratégie, de l’innovation et du développement du groupe.

 

Kodak revient dans la course avec la blockchain.

Photographes, avez-vous des KODAKCoin ?

Kodak s’était presque éteint. La blockchain pourrait-elle la faire renaître de ses cendres. Il y a quelques jours, Kodak a dévoilé un plan ambitieux et audacieux pour aider les photographes à contrôler leurs droits d’images grâce à la blockchain.

Concrètement, l’idée de Kodak est que les photographes puissent utiliser sa future blockchain pour enregistrer et protéger leurs œuvres. Le KODAKCoin servirait alors de moyen d’échange et de paiement sur la plateforme « KODAKOne ». Le PDG du groupe, Jeff Clarkest, est revenu sur cette nouvelle stratégie dans les Echos :« Pour beaucoup, la blockchain et les cryptomonnaies sont des mots à la mode, mais pour les photographes, qui ont du mal à maîtriser leurs œuvres, ces mots à la mode sont la clé pour résoudre ce qui semblait insoluble ».

Un simple effet d’annonce ?

Il ne faut pas être naïf, le simple fait qu’une grande marque parle de blockchain suffit à faire grimper son titre en bourse. Quelques heures après l’annonce, le titre de Kodak a pris 117, 6 % à Wall Street passant de 3,10 dollars à 6,85. Une effet coup de fouet pour les actionnaires en plus d’un joli coup de pub ? Oui, sans doute.

A priori, les bénéfices de cette innovation pour les photographes sont majeurs. Il reste maintenant à voir si cela se confirmera dans la pratique. En tout cas, saluons l’audace de Kodak. Peut-être s’agit-il de l’ingrédient secret pour une transformation numérique réussie ?

Vous souhaitez vous lancer dans la transformation digitale ?